Publié le 19 juillet, 2021

À Guibéroua, dans la région du Gôh, c’est à cet âge, 7 ans, que la plupart des enfants font leurs premiers pas à l’école primaire, en classe de CP1. Mais la petite Kassy Akoua Imann est un cas singulier. A l’édition du CEPE 2021, elle a réussi l’examen avec 107 points sur 170.  

A seulement 7 ans, Kassi Akoua Imann était candidate à l’édition 2021 au concours du Certificat d’étude primaire et élémentaire (CEPE). Elle obtient 107/ 170 et obtient avec brio l’entrée en sixième. La nouvelle fait le tour de la ville de Guibéroua où et au-delà dans toute la région du Gôh…

La fillette a en effet débuté son cursus scolaire dans l’Est ivoirien. Notamment à Arrah puis à Abengourou où elle a fait respectivement la petite et la grande section de la maternelle. Et c’est à Daoukro qu’elle arrive au CP1 où elle se fait remarquer par son intelligence. 

Élève surdouée ?

Au point qu’après quelques semaines de cours, elle est autorisée rejoindre la classe de CP2. C’est après Daoukro qu’elle arrive à Guibéroua. Où elle est inscrite, directement au CE2. Là, elle édifie les enseignants. L’année suivante, la direction de l’école décide de l’envoyer directement au CM2, pendant l’année scolaire 2020-2021. Le concours d’entrée en 6e était vu comme un challenge. Non seulement pour la candidate elle-même, mais aussi pour les maîtres d’école et les parents de la candidate. À la proclamation des résultats, le stress était au rendez-vous. Le suspense a baissé d’un cran lorsque le nom d’Imann est apparu sur la liste des admis. C’est avec fierté qu’elle a brandi son bulletin de notes devant de nombreux paparazzis. L’avenir de Kassy Akoua Imann s’avère prometteur ! Quel métier souhaiterait-elle embrasser plus tard ? En guise de réponse, la concernée scrute l’horizon. Ne sachant que répondre. Se contentant d’admirer sa prise en charge avec un large sourire…

Ce mardi 13 juillet 2021. Elle est reçue par Diouga Brice, le président de la coordination des établissements privés du Gôh (CEPG). C’était à la faveur des journées portes ouvertes d’un établissement secondaire de la ville, dont il est le fondateur.

A cette occasion la future collégienne était l’invitée spéciale. Elle s’y est rendu en compagnie de NGoran NGuetta Dorothée, sa mère. « Cette fille studieuse et intelligente mérite nos encouragements. Nous avons demandé aux parents d’accepter de notre part, une prise en charge entière pour la scolarité de la petite. De sorte que cela serve d’exemple dans la direction régionale de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (DRENA du Gôh», a annoncé le fondateur d’école à la mère. « Ce genre d’élève-là, nous, en tant que responsable de l’éducation, devons les pousser vers le sommet. De la 6e jusqu’à la 3e, nous prenons l’engagement de la scolariser. Et nous sommes sûr qu’elle obtiendra son BEPC », promet le président de la CEPG. « Pour son âge, avoir 107 points est un exploit », a commenté Diouga Brice. Avant de remettre à la mère de l’élève une prise en charge.

A l’occasion, les parents ont témoigné du quotidien de leur progéniture. « Je sais ma fille travailleuse. Mais je me demandais ce qu’elle pouvait obtenir comme résultat à cet examen, à cause de son âge. Grâce à Dieu, elle a tiré son épingle du jeu en obtenant son diplôme », a expliqué la mère de deux enfants dont la petite Imann est la première fille. Le père Kassy Kacou René, agent à la mairie de Guibéroua estime que ce résultat est en partie dû à l’encadrement que leur fille reçoit à la maison. « À la maison, elle étudie avec moi ou avec son père. Son temps de jeu est limité. Toutefois, nous lui accordons la permission pour jouer avec ses camarades », dévoile la mère, le secret de réussite de sa fille. À en croire la mère, lorsqu’elle n’a pas classe, sa fille se réveille le matin à 8 h. Elle prend d’abord son petit déjeuner avant de se plonger dans ses livres jusqu’à 11h. Dans l’après-midi, elle fait quelques révisions. «On ne la soumet pas aux travaux ménagers», signale la maman de la «génie en herbe». Sa fille, dira-t-elle, n’a pas de préférence alimentaire. « Chez nous, il n’y a pas de bébé gâté. Imann mange tout ce qu’on prépare à la maison », ajoute Dorothée. Les enseignants de l’école où a fréquenté Imann, ne manquent pas d’éloges à l’égard de celle qui est peut-être la plus jeune élève admise à l’entrée en 6e.

Alain Doua

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