L’épreuve de la dictée a été remplacée par celle de l’orthographe, sur décision du Ministère de l’Education Nationale d’alors Kandia Camara. Ce depuis l’année scolaire 2013- 2014 au CEPE et au Concours d’entrée en sixième. Pour certains enseignants, la dictée améliore l’orthographe, la grammaire et la lecture. En absence de la dictée, l’élève ne fait aucun effort en lecture. Pour la rentrée scolaire 2021-2022, la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné, a instauré à nouveau la dictée dans le programme scolaire. Une reforme jugée salutaire pour relever le niveau des apprenants. VoixVoie De Femme fait entendre la voie des personnes favorables à cette réforme.

« C’est une très bonne décision de la ministre vu le niveau des jeunes ». Selon Aka Darielle, professeur d’anglais « Je pense que c’est une nécessité absolue. Nos jeunes frères confondent pour la plupart les abréviations utilisées entre amis dans les messages et l’orthographe véritable des mots. C’est dire simplement que plusieurs écrivent mal, ils écrivent que les sons, font des fautes grossières dont ils ne sont même pas conscients. La gangrène est tellement profonde qu’elle s’étend aux universités. Si nous voulons rehausser la qualité de l’éducation en Côte d’Ivoire, nous sommes tous d’accord qu’il y a beaucoup à changer, mais la dictée peut apporter un plus ».  

 » Ce retour de la dictée fait enthousiasmer le président d’élèves Allah Saint Clair « Ce qui est bon dans un système intellectuel il faut toujours chercher à l’améliorer. Avant la dictée, en termes d’écriture, de lecture permettait un bon niveau à nos élèves. Aujourd’hui Quand on regarde le niveau on constat qu’on a encore du chemin, certains élèves n’arrivent même pas à écrire leurs noms. Nous n’avons pas compris pourquoi la dictée avait été retiré. Aujourd’hui si Mme la ministre Mariatou Koné la ramène, elle a dû faire un travail scientifique et aujourd’hui, elle sait que pour qu’on ait un niveau respectable, il faut qu’à la base les enfants doivent savoir lire et écrire ».

« La dictée est un élément fondamental dans l’apprentissage des enfants, selon le président des parents d’élèves M. Kadio Claude « C’est un changement de style, la dictée en question n’était pas supprimée, elle avait pris un autre forme plus simple qui ne demandait pas suffisamment d’effort à l’enfant. Alors que l’ancienne dictée contenait certains textes que les enfants parcouraient. Dans ce texte il y avait la grammaire, le vocabulaire, la conjugaison etc. donc l’ancienne formule permettait aux enfants d’acquérir la connaissance au niveau de l’écriture, de l’orthographe des mots ». Il continue en ajoutant « Ce changement est salutaire, nous recherchons la qualité de l’enseignement. Si l’ancienne forme est revenue c’est vraiment salutaire pour nous. On peut même utiliser les deux formules, l’ancienne formule peut ressortir le contrôle pour vérifier si l’enfant à réussit à écrire correctement les mots. Nous remercions Mme la ministre pour cette initiative ».

« Notre système éducatif a tellement de faille, certains élèves de la 6ème n’arrivent même pas à écrire une phrase sans des fautes grossières, ce changement est la bienvenue. « On demande aux enfants d’avancer sans savoir lire ni écrire c’est vraiment très mauvais pour l’apprentissage. Grâce à la ministre la dictée permettra aux enfants d’avoir un niveau élevé en écriture et lecture. On espère que cela permettra à l’enseignement ivoirien d’être au sommet de l’Afrique » s’exprime Mme Joséphine Kouadio, Promotrice de centre d’alphabétisation.

Pour une école de qualité, compétitive, la dictée, en elle seule ne peut être l’unique solution. Les réformes contenues dans le rapport des états généraux de l’Éducation et de l’Alphabétisation du 19 juillet 2021 doivent être poursuivies par tous. Comme l’a signifié le Chef du Gouvernement Patrick Achi dans son discours d’ouverture desdits états généraux : « L’école ivoirienne est l’affaire de tous. Elle sera ce que nous, Ivoiriens, aurons voulu qu’elle soit. Il nous appartient d’assurer à notre jeunesse, toujours plus nombreuse et vivante, une éducation, une formation de qualité pour l’enraciner dans la citoyenneté et la faire prospérer durablement sur un marché du travail compétitif en lui donnant accès à des emplois décents, motivants et bien rémunérés » « Il nous faut courageusement, avec honnêteté et franchise, questionner le système, évaluer les rôles de toutes les parties. Il s’agit plus globalement de formuler des recommandations en vue d’un meilleur positionnement de notre système éducatif ». https://www.gouv.ci/_actualite-article.php?recordID=12439

Mamadou Sanogo

Ajoutez votre commentaire