Le souci majeur de la plus part des femmes demeure l’obtention des financements.

Publié le 5 avril, 2021

Elles sont nombreuses ces personnes qui optent pour la création d’Activités Génératrices de Revenus (AGR), des Très Petites Entreprises (TPE),  mais aussi des Petites et Moyennes Entreprises (PME). Néanmoins, le souci majeur de la plus part d’entre elles demeure l’obtention des financements pour l’accroissement  des revenus. Comment y accéder ? Ci-dessous des astuces d’experts.

Outre lui-même, l’opérateur économique (toute personne ou groupe de personnes offrant sur le marché la réalisation de travaux ou d’ouvrages, la fourniture de produits ou la prestation de services), peut obtenir un financement du client, du fournisseur, et d’une micro finance, selon l’Expert en stratégie de développement des PME, Vierge Ayéchin N’guessan. Cette intervention s’est faite le dimanche 28 mars 2021, lors d’une séance de formation destinée aux femmes qui exercent dans le secteur informel, à l’initiative de l’ONG Femmes d’exploits Inter. 

« Financer, c’est aussi prendre un risque de perdre des fonds. Puisqu’on ne peut que prendre ce risque pour des personnes de confiance, il n’est pas du tout aisé d’obtenir des financements. A la création d’une activité vous n’avez que vous-même, car c’est vous qui croyez en votre affaire au départ, là où les gens vous voient en rêveurs. Vous vous projetez, c’est comme si vous sautiez dans le vide. Il faut s’autofinancer », a-t-il expliqué.

Le spécialiste ajoute qu’on peut également compter sur le bon début de l’affaire. « Les clients en plus de vous sont de potentiels financiers. Vous vendez par exemple du manioc. Quelqu’un veut en avoir pour une cérémonie et en demande pour 50 000 FCFA. Mais vous êtes reconnue comme une femme qui a toujours du bon manioc. Quand vous lui direz que vous n’avez pas les moyens d’en prendre pour cette somme, elle vous donnera certainement l’argent sans hésiter. Tout est basé sur la confiance. Ce pourquoi, Il faut travailler à gagner la confiance des clients. Il faut veiller à avoir des produits de qualité afin de ne pas ternir son image. Sinon, il vous sera difficile d’obtenir la confiance des clients ce qui peut agir négativement sur le commerce. Les fournisseurs sont aussi de potentiels financiers. Ils peuvent par moments donner les marchandises que vous payerez plus tard, mais tout est basé sur la confiance», développe-t-il.

« Il faut que l’établissement financier soit intégré »

Mais, poursuit l’Expert, il est aussi nécessaire de composer  avec les établissements financiers. « Les AGR, les TPE ne composants pas avec la banque », dit-il, peuvent passer 5 ans voire 10 ans, sans avancer. « Il faut que l’établissement financier soie intégré. Et il faut avoir les attitudes qu’il faut. Vous vous êtes autofinancé, les clients ont confiance en vous, ils vous accompagnent, les financeurs aussi, mais tout cet argent, doit être stocké dans une micro finance ou une banque ou l’argent. Lorsque la banque étudie la gestion de votre compte et la trouve bonne,  elle va surement vous proposer un prêt. Tout réside dans la confiance.

Il faut tout noter. Le nombre de clients par jour et même les contacts parce qu’il y a ce qu’on appelle le management de la relation client. C’est cela le premier module de stratégie de développement de PME. Dans cette stratégie, il y a le soin de son image. Il faut soigner son image et l’image de ses produits. Il faut que l’emballage puisse plaire. La notion de qualité concerne tout le monde. Il faut avoir une charte qualité. C’est très important » dit-il.

« La traçabilité, un élément crucial de confiance »

Après avoir reçu des financements, « la traçabilité s’avère être un élément crucial de confiance » fait savoir  la Consultante en management gestion des projets Annick Mberi. Pourquoi ? « Avant même le suivi, il faut s’autocontrôler. Et cela ne peut se faire que si vous notez tous. Lorsque vous vous comportez ainsi, l’organisation qui est devant a le respect et la confiance des financiers et même des autres structures. Il faut que les structures qui vous donnent les fonds puissent avoir la confiance des financiers et puissent aller au-delà de ce qui est déjà fait, jusqu’à atteindre des milliers de personnes. Tout part de l’honnêteté, et de la responsabilité. Il y a eu beaucoup de projets de financement des femmes, mais elles ont tout mélangé. Il faut être ferme parfois lorsqu’on décide d’entreprendre pour éviter de perdre la confiance lors de l’évaluation ».

Mais avant toutes entreprises les experts conseillent, de se former au métier. « Il faut apprendre. Cela peut être dans une université, dans l’école de la vie… Mais il le faut. Après cela, il faut travailler pour les autres. Quand vous le faites, cela vous permet d’épargner en vue de penser à travailler pour soit même », détaille M. N’guessan.

Marina Kouakou

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