Publié le 7 juillet, 2021

Depuis bientôt deux ans qu’elle a lancé le Centre Florence santé du cheveu à Abidjan, l’éminent trichologue est toujours occupée. Cet institut qui porte le nom de la fondatrice ne manque jamais de client comme nous l’avons constaté ce vendredi 2 juillet 2021. Dans cette interview accordée à VoixVoie De Femme, celle qui est également socio-esthéticienne en cancérologie, a levé le voile sur sa passion pour les cheveux.

C’est quoi la trichologie ?

Le trichologue est un expert en santé capillaire qui est à mesure de déceler tout ce qui est comme anomalie capillaire et de pouvoir trouver un traitement adéquat.

Où avez-vous appris ce métier ?

Aux Etats-Unis. C’est une branche de formation qui n’existe pas encore en Côte d’Ivoire.

Comment accède-on à cette formation ?

Il faut d’abord avoir quelques notions pour connaitre la chose. Il faut faire des études en science du cheveu. Et en générale, les trichologues sont d’abord des médecins, qui embrassent la branche de trichologie. Mais ce sont surtout des gens qui aiment le métier et qui ont un certain niveau d’étude, après le bac, ou pour quelqu’un qui a un niveau BAC +2.

 Mais pour rentrer dans ce qui est affection du cheveu, c’est-à-dire les parties du cheveu et du cuir chevelu, il faut avoir des notions un peu en médecine.

Combien de personnes vous employées ?

Avec une priorité faite aux femmes, les hommes nous avons peut-être 5 ou 6. Et tous le reste ce sont des femmes. Nous sommes au total 30 personnes.

Pour les clients c’est plus des femmes, on prend plus des femmes.

Est-ce que ça marche ?

Je peux dire que ça marche, bon c’est comme un hôpital vous demandez est ce que vous avez des malades, aujourd’hui on peut dire 80% des femmes souffrent d’une anomalie capillaire. Parce que tout le monde se ruent vers toutes ces pratiques de beautés, des nouvelles tresses, nouvelles perruques donc tout le monde veut porter et se faire belle. Et voilà ça entraine certaines anomalies.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées pour mettre en place cette structure ?

Quand j’avais ce rêve au début et que je n’avais pas les moyens. J’ai constaté que j’étais la seule personne à croire en mon rêve. Quand on va vers les banques, elles nous posent comme condition, d’exister d’abord depuis un an ! C’était difficile de trouver l’argent au début. C’était difficile. J’ai gardé la foi en Dieu.

Où avez-vous trouvé les financements ?

J’y ai englouti toutes mes économies parce que j’ai travaillé pendant un bon moment avant de lancer le projet. Mais j’ai surtout été aidée par mon mari et certains amis qui ont cru en moi. Mon mari m’a beaucoup aidée. Et quand même on a commencé, il y a eu des moments de doutes. Je me demandais si j’avais bien fait de m’investir dans ce secteur. Mais la passion et le professionnalisme font que je ne pouvais pas abandonner.

Vous me donnez l’occasion d’inviter les jeunes à ne jamais abandonner quand ils sont engagés dans un projet. Il faut croire en son rêve.

Avant de venir dans ce métier, j’ai démissionné de l’industrie pharmaceutique. J’ai travaillé pendant un an pour le leader cosmétique mondial.

Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes entrepreneurs, notamment les femmes ?

Avant tout je voudrais remercier votre journal, VoixVoie De Femme. Je salue votre belle initiative de donner la parole aux femmes et tout ce que vous faites à l’endroit des femmes. Ne dit-on pas ‘‘quand femme veut Dieu veut’’ ?. Je crois beaucoup en Dieu et dans le livre de proverbe on dit que la femme sage se relève avant que tout le monde se réveille. Et elle va chercher son pain. C’est elle qui donne le pain a la maison. Ça doit être un moyen pour dire a toutes les femmes de ne pas rester couchées à la maison à tendre la main aux hommes, il faut qu’elles se lèvent parce que quand une femme commence à entreprendre et qu’elle est rigoureuse, il n’y a pas de raison qu’elle n’ait pas de résultat.  

Ténin Bè Ousmane

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