Publié le 26 septembre, 2022

Guy Anna Christina, créatrice de la marque « Or noir crochet ». Baoulé de par son père et ébrié de par sa mère, elle est un produit de la formation couture de l’Agefop de zone 4. Initiée au crochet par sa mère, Guy Anna Christina fait aujourd’hui de la laine et du crochet son gagne-pain. Tout sur le parcours inspirant de cette pépite de l’entrepreneuriat ivoirien révélé au Cam Tchintchin. 

Comment est né l’amour pour le crochet ?

A la base, c’est ma mère qui tricotait. Elle faisait les napperons, moi à la base, je dessine. En 2017, ma mère était vraiment bousculée par ses commandes. C’est ainsi que je lui propose de m’apprendre afin que je l’aide à aller plus rapidement dans ses taches. Mais c’était juste pour l’aide. Je n’imaginais pas faire de cela un métier, car, je trouvais que c’était un travail de vieille.

C’est une tenue sur Facebook qui m’a inspiré. Je me suis mise donc à faire des recherches. Comme je savais dessiner, j’ai commencé à faire mes coquilles. Et en 2020 j’ai lancé « Or noir crochet » ma marque de vêtement en crochet. Ma première réalisation m’a couté 800 F CFA. C’était une tenue pour une amie en cité. Cette tenue a été véritablement appréciée. Aujourd’hui, j’ai des commandes d’un peu partout.

Qu’est-ce que le Tchintchin vous a apporté ?

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Le Tchintchin m’a apporté beaucoup. Je ne saurai dire suffisamment merci au président Jonathan Morrison pour cette opportunité offerte. Au début du Tchintchin, le président a fait une publication pour un appel d’offre d’emploi. Mais mon métier n’était pas cité. Je suis alors parti du constat qu’il y avait des hôtesses au Tchintchin qui n’étaient pas parfaitement habillées et maquillées. Donc, je l’ai contacté afin de maquiller les hôtesses, car je suis maquilleuse aussi. C’est ainsi que je lui ai fait la proposition de mes services et il a accepté.

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Comment vous vous approvisionnez ? En combien de jour une tenue est-elle cousue ?

Je prends mes laines chez une dame à Adjamé. Mais il y a d’autres modèles qui me sont importés. Je travaille maintenant avec deux dames donc le travail est rapide. Je produis une tenue par jour. Les vêtements de ‘’Or noir crochet’’ vont de 5 000 F CFA à 35 000 F CFA.

Votre chiffre d’affaires mensuel ?

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Depuis quelques années et par mois, nous pouvons faire un chiffre d’affaires de 400.000 F CFA. 

« Or noir crochet » envisage habiller les hommes également ?

C’est quelque chose à laquelle j’ai déjà pensé. On y travail, la question revient très souvent. Très bientôt, les hommes seront aussi la cible de ‘’Or noir crochet’’.

Les projets à court et à long terme !

Je prends toujours exemple sur mon parcours. Si hier, on me disait la laine, c’est quelque chose qui peut nourrir son homme, j’allais dire que ce n’était pas possible. Donc c’est de travailler avec d’autres filles qui souhaiteraient apprendre ce que moi, j’ai reçu de ma mère. Ma vision, c’est de créer de l’emploi à travers ce que j’ai appris. Partir du tricotage en cité, aujourd’hui, j’ai un atelier. Mais je souhaiterais aller plus loin. Voir mes articles dans les grandes surfaces telles que : Oscar, Cap Sud, Sococe, etc.

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A Jonathan Morrison ?

Tout ce que je peux dire au président Jonathan Morrison c’est un grand merci. Parce qu’avant de commencer le tchintchin, il a dit dans une interview qu’il venait créer des milliardaires. Beaucoup d’hommes n’ont pas cru, mais c’est un homme de vision, de travail et de dévouement. Grâce à lui aujourd’hui mon activité à plus de visibilité. Un grand merci au président, on sera toujours ensemble.

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Entretien réalisé par Mam Ouattara

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