Publié le 15 septembre, 2022

Défini comme l’« activité des chefs d’entreprise », l’entrepreneuriat semble une alternative à la réponse de l’employabilité. C’est bien conscient de cette réalité que la jeunesse de Napié a organisé une formation sur l’entrepreneuriat.

L’Association des jeunes de la sous-préfecture de Napié (AJESNA) réunit tous les élèves et étudiants de cette localité située à quelques encablures de Korhogo, la capitale du Poro. Dans le cadre de leur programme d’activités, l’AJESNA était en attraction à la maison des assureurs de Cocody, le dimanche 05 juin 2022.

« Quand nous étions à l’école primaire, la formation paraissait nous prédisposer à devenir des fonctionnaires. Mais la réalité nous montre autre chose aujourd’hui. C’est pour cela que nous avons organisé cette formation pour aider nos frères », nous instruit Tuo N. Etien, le président de ce mouvement de jeunes, section Abidjan.

« La jeunesse est une opportunité, ne fait pas de ça un handicap » est le thème de cette rencontre. Deux conférenciers, le Professeur Tuo Adama Diarassouba et Monsieur Soro Soungalo, chef d’entreprise et cadre d’assurance, ont été retenus.

« L’entrepreneuriat demande du courage et une attitude correcte », précise d’entrée le Professeur. Pour lui, l’Etat, à travers ses structures étatiques, ne dispose pas de moyens suffisants pour combler la forte demande d’emploi. « Nous devons donc comprendre et accepter de souffrir pour entreprendre », insiste le conférencier. Et de préciser que tout part d’un changement de mentalité, d’une nouvelle perception de la vie. Et c’est le sens d’une telle formation. Donner les outils nécessaires à l’entrepreneuriat. Tel est le premier objectif des conférenciers. C’est pour cela qu’ils insistent sur le fait que la fonction d’un entrepreneur est d’innover, surtout créer le besoin. « Ainsi, le jeu reste dans la stratégie de vente de votre produit. Les livraisons gratuites, des prix étudiés et attractifs… ». Voilà ce que conseillent les conférenciers.

Les sacrifices

entrepreneuriat

Une telle formation ne peut être complète que s’il y a un partage d’expériences.  Monsieur Sékongo Issouf, opérateur économique, qui connaît bien le domaine de l’entrepreneuriat, commis à cette tâche, a mis en garde la jeunesse. Pour lui, pour entreprendre, il faut avoir très peu d’amis, corriger son style de vie, laisser ses envies de restaurants huppés et ses mets parfois couteux. De plus, il faut « payer le prix du sommeil en s’en privant pour le travail, manger a raison, abandonner ses passions, les boîtes de nuit, prioriser l’entreprise, être des guerriers et guerrières, apprendre à canaliser votre énergie sexuelle… », tient-il à mettre en garde.

Il faut noter que deux sous-thèmes ont meublé les échanges : « Changement de mentalité et l’esprit d’entrepreneurial » et « Structure les stratégies organisationnelles pour une gestion efficace de son temps ».

Les enseignements ont été tellement intéressants que de nombreux échanges ont eu lieu entre conférenciers et jeunes. Des questions-réponses ont permis aux participants de cerner l’univers de l’entrepreneuriat.

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Bekanty N’ko 

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