En lançant le festival du Tchanga, les ressortissants de Napié veulent promouvoir leur culture.

Publié le 1 mars, 2021

En plein cœur d’Abidjan, les ressortissants de Napié magnifient leur culture à travers un Festival dénommé ‘‘Tchanga’’ qui signifie « aujourd’hui » en senoufo, la langue du terroir.

Ce dimanche 21 février 2021, jeunes, femmes et hommes, tous ressortissants de Napié, chef-lieu de département situé dans la région du Poro, étaient en fête. L’espace Nopodia de la commune d’Abidjan-Yopougon servait de cadre pour le lancement de la première édition du Festival Tchanga, une tribune pour magnifier la culture sénoufo. Ainsi, l’on a dansé au rythme du balafon, du doh et du kapatchan, trois danses de réjouissances réputées dans le Nord de la Côte d’Ivoire.

La journée était placée sous le signe de ‘‘l’identité de la culture senoufo en milieu Urbain’’, le thème central.

Déjà 11 h 11 à ma montre l’arrivé du parrain de l’évènement Mr Yeo Adama, suivi de l’accueil des balafonistes interprétant l’hymne national de la cote d’ivoire. Groupes de femmes, et balafon au rythme sénoufos, a tout de rôle ont donner joie et bonne mine au festival. Exécution des pas de danses bien connu du publique présents. Nous rencontrons le président du comité d’organisation pour son impression et explication des différentes distinctions des femmes présentes au festival.

A l’ouverture des festivités, le président de l’Association des jeunes de la sous-préfecture de Napie (AJESNA), a expliqué le sens de cette initiative. « Cette cérémonie s’inscrit dans le cadre du raffermissement de la fraternité entre les filles et les fils de Napié, résidant dans la ville d’Abidjan », a-t-il expliqué. « Généralement, en dehors des funérailles, mariages ou naissances, il n’y a plus de rencontre entre nous. Ce Festival que nous lançons aujourd’hui va se dérouler chaque année et sera l’occasion pour nous de nous retrouver », a ajouté Tuo Ettien, sous l’ovation de l’assistance.

Poursuivant le président de l’AJESNA a rappelé que « Tchanga », le nom du Festival, veut dire « le Grand Jour, le jour où on se retrouve, c’est-à-dire la lumière et l’espoir ». Aussi, a indiqué M. Tuo, au-delà de la célébration de la culture sénoufo, le Festival Tchanga contribuera également à la promotion de la cohésion nationale. « Nous inviterons toutes les autres régions à venir voir notre culture », a-t-il assuré, tout en saluant la présence effective à cette rencontre, des représentants des ethnies alliées, notamment les Gouros, les Koyakas, et les baoulés…

Pour Tuo Sionwa Issa, le président du Comité d’organisation, l’institution du Festival Tchanga, vise aussi à inviter les jeunes à songer au développement de Napié. « C’est le moment pour nous, en tant que jeunesse de Napié, de nous soucier du développement de notre village. Nous devons nous réveiller », a-t-il exhorter.

Participant à la cérémonie, le Docteur Soro Doba, enseignant à l’université Félix Houphouet-Boigny de Cocody, a salué cette initiative de promotion et de protection du patrimoine culturel, en milieu urbain.

« C’est la joie de se retrouver tous ensemble dans un même endroit grâce au festival Tchanga», s’est-t-il félicité.

Bekanty N’Ko ( stagiaire)

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