Publié le 6 décembre, 2021

Riviera 3, ce vendredi 2 décembre 2021, aux environs de 20 heures, nous sommes entre les quatre murs de la Fondation BJKD, précisément à la galerie « Pièce unique ». Dans cette salle se tient une exposition de vernissage.

En effet, la fondation BJKD en collaboration avec l’artiste peintre Jacobleu présente des tableaux d’art peints par des artistes d’art. L’occasion était belle pour les férus de la peinture, du vernissage et de l’art de se donner rendez-vous en ce lieu.  Dans une ambiance spéciale au son de mélodies des virtuoses saxophonistes qui s’entremêlent joyeusement et harmonieusement avec l’adjonction des couleurs, l’élégance des invités triés sur le tas, cette exposition vous emporte dans un autre monde. Un monde du beau dans lequel Deve et Sungo, deux artistes d’un genre différent vous montrent leur savoir-faire.

« Rester en vie » tel est intitulé le thème de cet étalage d’art qui met en évidence deux grands hommes de l’art. Vincent M’bandevé et le sculpteur congolais Cédric Sungo. Deux talentueux artistes qui se démarquent par l’originalité de leurs créations.

« Bandeve », une signature des réalisations du peintre ivoirien. Des œuvres qui décrivent la vie urbaine, avec pour point marquant le « Nouchi » (Ndlr. Dialecte Ivoirien). Ses œuvres postées sur les murs attirent l’attention de tous, ce sont mélanges de couleurs, graphisme, personnes figuratives. Les tableaux divergent. Partant du « magatapé » une mixte sur toile à « el gitano » acrylique sur toile, M’Bandevé dit Deve dont l’inspiration vient d’une  « description de ma réalité, mes émotions, et la perception que j’ai des choses » ne cache pas sa fascination des tendances artistiques née dans les rues, les paysages urbains. D’où son amour pour le nouchi et ses personnages atypiques qui bordent les rues d’Abidjan. Pour ce soir l’artiste faire découvrir 20 œuvres peintes et édifiées à la main.

Ancien pensionnaire de l’institut des beaux-arts de Kinshasa, Cédric Sungo décroche sa licence en sculpture sur métal. Etant lui-même un amoureux de la sculpture métallique, Sungo présente cette nuit pour son exposition 8 œuvres à base d’assemblage de fer à béton. Ce sont entre autres « N’doto », « colonne infinie », « un choix du prof » et « quête infernal » toutes des réalisations à partir de fil de fer. Le sculpteur décrit les relations toxiques qu’entretient l’homme avec son environnement. Mais aussi à travers ce thème, il interpelle sur l’exploitation abusive des ressources du Katanga et de l’est de la République démocratique du Congo. Pour lui c’est une façon de rendre un hommage, « c’est à travers ces œuvres que je rends un grand hommage à ces personnes qui travaillent dans les mines, une façon pour moi de leur donner de l’espoir », confie Sungo. A première vue, ce sont deux hommes qui tiennent une chaine à l’épaule, se suivent. Il le dévoile dans « quête infernal » et « devoir de mémoire ».

Les invités fascinés par tant de créativité ne se sont pas lassés de contempler, sous toutes leurs formes, ces tableaux et autres sculptures venus d’ici et d’ailleurs. Jacobleu n’en revient pas. Ce regard remplit de sensation et d’émotion a fini par trahi le responsable de la galerie « pièce unique ».

Pour le peintre il faut « rester en vie » car, « lorsque nous sommes sous terre dans les mines, l’une des prières principales c’est comment faire pour sortir de ces lieux vivants. Eboulement, obscurité, chaleur. Dans la rue, avec le mouvement des loubards, des « nouchi », « des gros bras », c’est une lutte permanente pour rester en vie. Et c’est ce que Vincent m’bandevé et Sungo essaient d’exploiter à travers leurs œuvres picturales. Il y a un qui met la lumière sur la lutte sous terre. Et l’autre qui met la lumière de la vie sur terre».

Jacobleu rassuré par la présence de ce parterre d’invités  composés des hommes de l’art, des personnalités politiques, des partenaires, des hommes de média et autres…

L’exposition qui a débuté le 02 décembre 2021 prendra fin le 22 janvier 2022. Les passionnées d’art auront la possibilité de passer tous les jours entre 10 heures et 19 heures à la Fondation BJKD pour apprécier les différentes œuvres d’art.

Bekanty N’ko (Stagiaire)

Ajoutez votre commentaire