Publié le 28 juin, 2021

Depuis que le ministère de l’Environnement a lancé l’opération « Grand ménage », l’Association des jeunes de Vridi-Canal ne manque jamais à l’appel. Le premier samedi de chaque mois, tout le monde se mobilise pour nettoyer le quartier, mais également la plage qui jouxte leurs habitations.

Ce samedi matin du 5 juin 2021, tous jeunes de la Cité du Port de Vridi-Canal sont mobilisés, balais en main pour les uns, bassines ou brouettes en mains pour les autres. Depuis 5 heures du matin, hommes, femmes et enfants sont actifs autour de Solo Soumahoro, le président de l’Association des jeunes. « Nous commençons toujours par nettoyer le quartier. C’est après que nous attaquons les périphéries de la cité, y compris la plage », explique Séka Marc, le secrétaire général de l’Association.

La cité du Port de Vridi-Canal débouche sur la plage du canal qui porte le nom du village. Creusé en 1950, il permet de relier le Port autonome d’Abidjan à l’Océan Atlantique. Il a été inauguré en février 1951. Il a été élargie et approfondie en 2019. Mais cela ne met pas le cana et ses environs pas à l’abris de pollutions diverses.  « Notre quartier débouche sur le canal. Tous les bateaux qui entrent en Côte d’Ivoire passent devant nous. C’est nous qui sommes en quelque sorte la vitrine du pays et nous sommes tenus de nous impliquer dans la propreté de notre quartier mais aussi des abords du canal », explique Séka Marc. Qui regrette que cette partie du littoral ivoirien soit en permanence l’objet de toutes sortes de débris. Notamment des sachets plastiques, malgré leur interdiction.

Selon le Rapport sur l’état de l’environnement marin et côtier de la Côte d’Ivoire (REEM-CI) « les déchets plastiques représentent 51% des débris marins le long du littoral ivoirien, particulièrement entre Abidjan et Grand Bassam ».  Les jeunes de la cité du Port confirment cette triste réalité. Pour le Président Solo Soumahoro, l’Etat doit être ferme quant au respect de la mesure d’interdiction de ces sachets plastiques. « Il ne s’agit pas d’interdire. Il faut veiller à ce que personne ne produise de sachets plastiques. Sinon nos plages seront toujours remplies de ses sachets. Et c’est nous, les populations qui vivons sur les côtes qui sommes exposés », se désole le président de l’Association des jeunes de la cité du Port. Qui plaide pour plus d’implication des pouvoirs publics, notamment les mairies. « Nous souhaitons être soutenus par la marie de Port-Bouët et toutes les bonnes volontés », plaident-ils.

Les jeunes de ce quartier de Vridi Canal ne maquent pas de saluer l’action de certaines ONG, très actives sur le terrain. Il s’agit notamment de 350.org, une organisation de lutte contre le réchauffement climatique.  « Ces ONG sont très actives sur le terrain. Elles nous donnent souvent du matériel de nettoyage, notamment des balais, des poubelles », salue Séka Marc, le secrétaire général de l’Association des jeunes du Port.

En Côte d’Ivoire, une journée « Grand ménage » a été instituée, tous les premiers samedis du mois, pour nettoyer les communes de Côte d’Ivoire. La cité du Port de Vridi-Canal s’y est conformée, selon l’organisation de jeunes qui revendiquent quelques 400 membres.

Ténin Bè Ousmane

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